vendredi 2 mai 2008

Appel (Marginale)

Un pied devant l'autre
Et doucement
Je ne marche pas droit pourtant :
Je sursaute.
D'où vient le mal apprivoisé
Dont l'homme est la victime déclarée ?
D'où vient ce dernier espoir
Échappatoire ?
D'autres vont comme moi,
Trébuchent et recommencent.
Et le chemin de l'ignorance
Les ramène au bon droit.

Tombée cent fois déjà,
Je piétine en silence.
Je meurs d'absence
Dans ses bras...
Où chercher le fabuleux trésor
Que promettent les fous ?
J'en reviens au décor
De tout.
Impuissance de l'homme
À communiquer l'amour,
Nous sommes en ultimatum
Toujours.

La victoire est un nom
Celui de notre histoire,
Pour l'imparfait de l'assommoir
En bourdon.
Qui trop file le temps
Tisse son filet
Et tombe dans l'instant,
Satisfait.
Je veux rester debout
Dans l'espace vivant
Comme un trépas latent,
Sans rendez-vous.

Je bas une mesure morte,
D'un geste vague, long
Le bateau qui me porte
Est sans fond.
Qui reviendra me dire comment
Il a pu repartir
Dans le mystère apparent
Du devenir ?
Le procès à huis clos
De l'existence est ouvert.
Rendez-moi le repos
De l'univers....

1985

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