dimanche 2 septembre 2012

Je ne veux pas mourir.


À tous ceux, déterministes imbéciles, qui prétendent que « la mort, c’est la vie… », je dis non. La mort, ce n’est pas la vie. Ce n’est pas non plus son contraire, puisque pour mourir, il faut avoir vécu, mais ce n’est pas sa fin : la finalité d’autant de promesses ne peut pas être la mort, brutale et stérile.
La mort est inacceptable.
Comment pourrais-je accepter d’être arrachée à mes enfants, de ne pas voir grandir mes petits enfants ? J’ai trop d’amour pour ma résigner…
Si mon corps porte mon essence, ma mémoire et mes passions, je refuse qu’il disparaisse et voici mes dernières volontés…
               Au dernier jour, je veux que l’on dépose mon corps à même la terre, nue comme au premier jour, recouverte seulement, pudeur oblige, d’une fine toile de lin. Aucun cercueil, aucune boîte, aucune pierre ! Juste la terre, riche et fertile, vivante. Et que cette terre soit celle de mes enfants, ma vie, mon éternité….
Que  ma tombe devienne un jardin, dans lequel mes filles planteront un arbre dont les racines puiseront la force dans cette enveloppe charnelle dont chaque cellule contient la mémoire de ma vie, de mon père, de ma mère, et de leurs parents avant eux….
Ainsi, à jamais, je resterai vivante auprès des miens. Et mes filles pourront m’embrasser. Je serai là, et je sais que je sentirai leur présence, que j’entendrai leurs larmes et que je communiquerai encore.
Et mes filles pourront emporter partout où elles iront les graines de ma vie….
Ceci est mon testament, toute autre option serait une atteinte à ma liberté. Si la France refuse cette inhumation, que je repose en terre musulmane où c’est la règle, comme ici, à Mayotte, où chaque famille a le droit de posséder son cimetière.

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